Work(s)
Entre photographie et installations, dessin et gravure, Iris Gallarotti manipule, transforme et déconstruit les images. Ses pièces protéiformes et fragmentaires témoignent d’un art du montage et de la découpe, en écho à la pratique de la vidéo fondatrice de son écriture visuelle. L’artiste remonte le fil du temps et creuse les matières et supports pour découvrir et révéler traces, empreintes et cicatrices muettes. Elle élabore ses projets à travers des procédés tels que l’hybridation, le tissage et le recyclage des images. Images conçues comme une peau, surface de réminiscence à la fois fluide et tendue, et espace d’exploration des limites physiques et symboliques du corps et de sa mémoire.
Ainsi l’artiste inscrit-elle son travail dans une possible généalogie du vivant, à la fois intime et universelle où, comme l’écrit Philippe Descola dans Les formes du Visible, l’image « est devenue une partie de ce qu’elle représente, un prolongement visible dans l’espace et dans le temps du référent dont elle est comme une émanation».
Installation

Vidéo

Dessin

Photo


C’est un travail qui m’a séduit à cause de sa magie cinématographique, hollywoodienne et sur-réaliste, à cause de sa mise en scène donc. Ce que j’aime dans son travail c’est qu’il est ponctué d’images fortes, d’images dont on se souvient.
Unglee, artiste, catalogue WARF

Demeurent des accrocs dans la soierie des corps. Mais pas question au voyeur d’en malaxer l’argile. Surgissent les impositions d’autres mains : celle d’Iris qui ne redoute pas les tempêtes. Elle construit un domaine interdit. Et l’ouvre là où l’idée de grotte et chapelle prend un autre sens.
Jean-Paul Gavard-Perret, Le littéraire

Des formes organiques, structures squelettiques improbables, entrelacs cellulaires, surgissent des ténèbres comme de l’inconscient de l’artiste, sécrétions du Réel venues témoigner de l’abîme qui habite son sommeil. Voilà ce qui survient quand on griffe l’obscurité.